Vous avez des plaques de couleur rouge qui apparaissent dans les cheveux et provoquent pellicules et fortes démangeaisons ? Votre cuir chevelu est rouge et irrité ? Ces plaques s’étendent du cuir chevelu à certaines parties du visage et vous n’en comprenez pas la cause ? Il pourrait s’agir d’une dermite séborrhéique. Pas de panique ! Si cette maladie est fréquente et peut se révéler difficile à vivre au quotidien, elle n’en reste pas moins bénigne et non contagieuse (on ne peut pas « l’attraper »). Une fois identifiés les symptômes de la dermite (ou dermatite séborrhéique), et même si les causes de la maladie sont encore mal connues, les traitements sont simples et efficaces.
Par contre, cette affection de la peau est chronique et récurrente, on ne se débarrasse jamais définitivement d‘une dermite du cuir chevelu, les récidives sont imprévisibles. Cliquez ici pour tout savoir sur les champignons du cuir chevelu.
LES SYMPTÔMES DE LA DERMITE SÉBORRHÉIQUE
La dermatite apparaît « par poussées « avec tout d’abord l’apparition d’une petite plaque sur le crâne puis la plaque va s’étendre sur le cuir chevelu, les démangeaisons provoquées par les nombreuses pellicules sont particulièrement irritantes. La durée d’une crise de dermite dans les cheveux est variable, les plaques apparaissent et disparaissent sans que l’on sache vraiment pourquoi.
La dermite séborrhéique du cuir chevelu se caractérise par des plaques inflammatoires roses et diffuses, recouvertes de squames ou croûtes grasses, blanchâtres, adhérant à l’épiderme, parfois purulentes – comme des boutons d’acné juvénile – et provoquant souvent de fortes démangeaisons.
Normalement, les plaques et les squames d’une dermite séborrhéique sont moins épaisses et persistantes que les plaques de psoriasis. Autre différence, dans le cas d’une dermatite sur le cuir chevelu, les bordures de ces plaques sont plus floues, moins délimitées sur le cuir chevelu que celles aux contours bien nets du psoriasis. Enfin, le débordement éventuel de la dermite séborrhéique sur différentes zones clés du visage, (lisière des cheveux, sourcils, contours du nez…) peut représenter un autre signe distinctif, par rapport au psoriasis. Ce dernier en effet, lorsqu’il est présent sur d’autres zones que le cuir chevelu, prolifère plutôt au niveau des jointures (coudes, genoux, chevilles…).
Ne pas confondre dermatite séborrhéique avec dermatite atopique (ou eczéma atopique). Ce sont deux pathologies inflammatoires cutanées chroniques proches mais la première a tendance à préférer les environnements séborrhéiques — comme son nom l’indique — alors que la seconde se développe sur peau sèche, voire très sèche, et affecte essentiellement le visage et les jointures, pas le cuir chevelu.
Quant aux états pelliculaires courants, provoqués par le pityriasis, ils sont également susceptibles d’entraîner des squames grasses qui restent collées au cuir chevelu. Mais, en principe, cette desquamation ne provoque pas d’érythème sous-jacent et ne saurait être confondue avec une dermite séborrhéique.
LES CAUSES DE LA DERMITE SÉBORRHÉIQUE
Comme beaucoup d’affections de la peau, l’eczéma notamment, les causes de la dermite séborrhéique du cuir chevelu restent mal définies, même si les chercheurs s’accordent à reconnaître aujourd’hui que l’association de trois différents facteurs est indispensable à son apparition :
• La levure du champignon Malassezia,
• une hyperséborrhée,
• une déficience Immunitaire.
Le malassezia est un champignon présent sur la plupart des épidermes humains. Lipophile, il colonise surtout les zones où les glandes sébacées sont le plus abondantes et actives. C’est pourquoi les cuirs chevelus gras représentent un terrain favorable à son développement. Mais tous les cuirs chevelus hyperséborrhéiques ne développent pas une dermite séborrhéique, loin s’en faut. Le troisième facteur, une déficience immunitaire envers la levure du malassezia, représenterait donc l’hypothèse la plus vraisemblable pour expliquer sa prolifération. Plus généralement, il semble que les personnes immuno-déprimées souffrant d’un grave problème de santé (VIH, Parkinson) soit plus souvent atteintes que d’autres.
Facteurs aggravants :
Par ailleurs, on pense que le stress physique ou psychologique est un facteur aggravant qui favoriserait les crises.
Il a été fréquent observé également que le climat pouvait avoir un impact sur cette dermatose : un environnement froid et humide favoriserait sa survenance.
Par contre, comme évoqué plus haut, si la maladie prolifère sur un terrain hyperséborréhique, avoir une peau à tendance grasse n’en fait pas une cause nécessaire et suffisante. A ce jour, les experts s’accordent surtout pour dire que l’hyperséborrhée (au niveau du crâne ou du visage) n’est qu’un facteur, important certes mais pas suffisant, pour déclencher une dermite.
TRAITEMENT DE LA DERMITE SÉBORRHÉIQUE
Dès l’apparition d’une petite zone sensible, d’une plaque rouge et légèrement irritée sur le cuir chevelu, il convient de s’en préoccuper, surtout si vous présentez les facteurs de risques cités précédemment. La réponse aux crises de dermatite consiste en un traitement localisé (« traitement topique » ) dès le début d’une poussée inflammatoire. Pour le moment, la guérison totale de cette maladie chronique n’est malheureusement pas encore possible mais des soins efficaces existent.
Traitement médical
En cas de poussées importantes, les dermatologues prescrivent souvent des corticoïdes locaux, pour un temps limité. Une cure prolongée risque en effet d’irriter le cuir chevelu et d’avoir l’effet inverse à celui recherché. Ils prescrivent également des traitements sous forme de crèmes et des shampooings contenant des actifs de trois sortes : antifongiques, anti-inflammatoires, kératolytiques (pour favoriser la desquamation). Mais, là encore, ces produits sont à consommer avec modération, leur abus pouvant entraîner un double effet : rubéfiant pour l’épiderme, dévitalisant pour les cheveux. Les traitements comprennent souvent 2 phases : une phase d’attaque lors de la poussée inflammatoire avec un shampooing antifongique plusieurs fois par semaine puis, en phase d’entretien après 4 à 6 semaines, on espacera le shampooing traitant jusqu’à disparition des symptômes.
Traitement naturel
Au Centre Clauderer, à l’issue d’un diagnostic capillaire, votre spécialiste vous conseillera l’application d’un Lait, purifiant, assainissant et surtout très doux adapté à la nature de votre cuir chevelu. Ces laits polyvalents rééquilibrent durablement les zones touchées, éliminent les squames en douceur et apaisent les démangeaisons. Ils aident également à réguler les sécrétions de sébum. Le produit s’applique avant shampooing, avec un coton bien imbibé, en tamponnant soigneusement les zones sensibles. Temps de pause conseillé : quelques minutes suffisent afin de laisser pénétrer les substances actives dans les tissus dermiques.
Comme pour le psoriasis ou l’eczéma, vous pouvez compléter vos soins par un mélange d’huile végétale et d’huiles essentielles purifiantes, surtout si vous utilisez régulièrement un shampooing trop décapant. Choisissez une huile neutre de bonne qualité. Un massage léger, s’il est bien fait, apaisera les tensions liées aux démangeaisons tout en hydratant la peau hypersensible du crâne.
Si vous craignez que des séances de grattage intensif aient aussi endommagé votre chevelure, votre Spécialiste Clauderer vous proposera un traitement d’appoint pour la repousse des cheveux quand la crise de dermite sera apaisée.
Prendre soin de soi
Parallèlement à un traitement ponctuel local pour atténuer les effets des crises, adopter un mode de vie plus sain pourra vous aider à les espacer durablement, sans compter les bénéfices à long terme sur votre santé en général !
Par exemple :
1. Pour limiter l’hyperséborrhée éviter les produits céréaliers transformés industriellement tels que gâteaux, pain et riz blanc, farines et sucres industriels, fast-food… Ce type d’aliments déclenche une cascade d’évènements hormonaux qui peuvent favoriser la sécrétion excessive de sébum.
2. Pour aider à la disparition des squames et des démangeaisons, limiter les aliments acidifiants – notamment les laitages – et augmenter la consommation de salades, légumes verts et fruits frais.
Evidemment, observer une hygiène scrupuleuse est indispensable et il faut à tout prix éviter de gratter les croûtes.
Pour les femmes sous contraceptif ou THS
Les progestatifs à effet positif pour les cheveux (acétate de cyprotérone, drospirénone, désogestrel, dydrogestérone…) limitent les sécrétions sébacées, rendent le cuir chevelu moins gras et peuvent représenter un traitement préventif et thérapeutique intéressant contre les poussées de dermite séborrhéique.
Qui peut avoir une dermatite séborrhéique dans les cheveux ?
S’il n’y a pas de « profil type » puisque même les nourrissons peuvent en souffrir (les fameuses « croûtes de lait »), selon nos observations, les hommes jeunes (18-35 ans) souffrent plus souvent de cette affection de la peau que les femmes de la même tranche d’âge. Pour les femmes, l’affection est plus fréquente après la ménopause, lorsque, les hormones féminines ayant disparu, leur cuir chevelu devient plus vulnérable à la sécrétion des androgènes et du sébum. Une hyperséborrhée peut d’ailleurs être observée lors de ce bouleversement hormonal. Globalement, environ 3% de la population serait touchée par cette maladie de peau.
Est-ce que la dermatite fait tomber les cheveux ?
La dermite séborrhéique n’est pas un facteur déclencheur de perte de cheveux, même si les deux troubles peuvent coexister sur un même cuir chevelu. Evidemment, en cas de crise aigüe, le risque d’arracher une plaque de cheveux en voulant soulager ses démangeaisons est toujours possible. Dans ce cas, une fois la peau du crâne cicatrisée, les follicules pileux reprendront leur activité normale et la repousse des cheveux aura lieu naturellement, sans qu’un traitement particulier soit nécessaire.