Le stress, que l’on dit responsable de bien des maux : perte ou prise de poids, humeur changeante, troubles du sommeil, …peut-il aussi influencer le cycle de vie de nos cheveux et même accélérer leur chute ?
Pour le savoir, il convient déjà de s’entendre sur ce que recouvre ce mot de « stress » que l’on emploie si facilement, et, il faut bien le reconnaître, pas toujours à bon escient.
De nos jours, le stress est défini comme une réaction à une situation donnée inhabituelle, quand on se sent “agressé”. C’est une réaction de survie face à ce que l’on perçoit comme un danger, une réponse inscrite au plus profond de la mémoire de notre espèce. Notre cerveau nous lance un signal d’alarme en quelque sorte.
Mais le stress peut aussi être vu comme source de motivation, un stress positif dans un contexte personnel ou professionnel. Ce n’est donc pas forcément une mauvaise chose !
Par extension cependant, on a pris l’habitude de nommer « stress » toute tension, toute situation négative ; dans un environnement professionnel le stress aigu est devenu « burn-out » (épuisement en français) depuis quelques années.
Alors, les cheveux tombent-ils plus en cas de stress ou bien est-ce simplement dû au fait que l’on craque jusqu’à vouloir « s’arracher les cheveux »? Dès lors, peut-on parler d’alopécie liée au stress ?
Et si le stress est une cause d’alopécie, que peut-on faire pour retrouver une chevelure en bonne santé dans ce cas ? Quels sont les facteurs de croissance du cheveu après une période de stress conduisant à la perte de cheveux ? Comment stimuler les follicules pileux pour qu’ils produisent à nouveau des cheveux sains, robustes et pour longtemps ?
D’abord, quels sont les mécanismes physiologiques du stress ?
Manière pour le psychisme d’évacuer une agression extérieure qu’il ne peut gérer seul, le stress s’exprime par un enchaînement de réactions, via des messages hormonaux. L’alerte stress est d’abord transmise par le cerveau à la glande hypophyse, laquelle envoie le message, à son tour, aux glandes surrénales. Ces dernières libèrent alors une décharge d’hormones : adrénaline, cortisol et androgènes surrénaliens.
Pour les hommes et les femmes qui n’ont pas de prédisposition génétique à perdre leurs cheveux, cette stimulation des androgènes n’a pas d’effet sur leur chevelure et ils ne souffrirons donc d’aucune perte de cheveux.
Mais pour ceux dont le cuir chevelu est sensible aux androgènes, le stress peut amplifier le processus de perte de façon notable. De plus, chaque poussée de stress entraîne une contraction des vaisseaux sanguins au niveau des racines, laquelle contribue à l’affinement du cheveu.
Le développement d’une chute de cheveux chez l’homme par exemple, est aggravée par le stress, dépend donc pour beaucoup des périodes de tension nerveuse que la personne concernée traverse au cours de sa vie.
Nous le savons, le cheveu est une véritable « banque de données » et un examen au microscope peut, entre autres, nous révéler les épisodes de stress que vous avez éprouvés.
- Exemple de « pincement de stress » – la tige est rétrécie à la base de la racine, comme si elle était pincée. La racine est atrophiée, il n’y a pas de signe de renouvellement.
- Exemple de racine en parfaite santé : racine parfaitement galbée et oxygénée, signe de renouvellement bien présent (un nouveau cheveu est en préparation dans le follicule pileux)
On distingue 3 types de chutes de cheveux communément associées au stress :
- Effluvium télogène : ce terme désigne toute chute de cheveux diffuse (c’est-à-dire non circonscrite à une zone précise du crâne, contrairement à l’alopécie androgénétique) et en quantité supérieure à la normale (cf « combien de cheveux peut-on perdre en moyenne » ?) de cheveux en phase télogène (cf cycle de vie du cheveu). Episode plutôt bénin et surtout temporaire, cette perte de cheveux peut néanmoins se révéler impressionnante et difficile à vivre par la masse capillaire perdue en un temps record. Rassurez-vous : l’effluvium télogène ne dure généralement que quelques mois puis les cheveux repoussent comme avant. Plus présent chez la femme que chez l’homme ce type d’alopécie survient fréquemment lors d’un stress intense, un choc émotionnel. On classe la chute post-partum dans la catégorie effluvium télogène.
Info + : nous avons pu constater que, chez la femme sujette à l’alopécie androgénétique et au stress, cette combinaison conduisait souvent à une perte de densité capillaire au niveau des tempes.
A ne pas négliger : le cercle vicieux qui peut s’instaurer lorsque le stress fait chuter les cheveux et que l’on se met à stresser à force de voir tomber trop de cheveux ! Le stress alimente alors le stress et la perte de cheveux s’intensifie.
- Trichotillomanie : littéralement « arrachage des cheveux », ce TOC (trouble obsessionnel compulsif) est difficile à combattre même s’il peut être contrôlé grâce à des thérapies comportementales et cognitives et/ou la prise de médicaments. Sous le coup de l’anxiété, la personne atteinte de ce trouble irrépressible va arracher ses cheveux pour atténuer son stress. Elle se concentrera sur une seule et même zone du cuir chevelu ou bien changera de zone. Cette affection touche presque exclusivement les femmes, à hauteur de 90 %, et survient principalement à l’adolescence. A force de puiser dans le capital cheveu, des zones irrémédiablement glabres risquent d’apparaître : dans ce cas, aucune repousse n’est possible.
- Pelade. Maladie auto-immune dont les causes précises sont encore mal connues, ce type de perte de cheveux touche les hommes comme les femmes, surtout les sujets jeunes. Elle peut cependant survenir à n’importe quel moment de l’existence, et disparaitre à tout jamais, ou bien réapparaître subitement, notamment quand le stress nous assaille. Elle se caractérise par des zones glabres de taille variable ; quelquefois un petit duvet résiduel recouvre la zone touchée ; si la pelade s’étend au-delà du cuir chevelu, c’est l’ensemble du système pileux qui est attaqué (cils, sourcils, poils) : on parle alors de pelade universelle ou pelade décalvante. Si plusieurs facteurs semblent favoriser la survenance de la pelade (déficience en vitamine D, hérédité, autres maladies auto-immunes présentes…), de nombreux scientifiques s’accordent pour dire que le stress peut représenter un facteur aggravant non négligeable. Par son aspect, surtout lorsque les zones touchées sont étendues, la pelade peut être source d’inquiétude aussi bien pour le malade que pour l’entourage. Ce n’est pourtant pas une maladie contagieuse et il n’y a pas nécessairement de rechute, quelle que soit la durée du premier épisode. Après plusieurs mois, les cheveux peuvent tout à fait reprendre leur cycle de vie normal et repousser comme si de rien n’était.
Que faire pour stopper la chute de cheveux liée au stress ?
On peut s’attaquer aux différents causes, mais, plus facile à dire qu’à faire, prendre du recul, se mettre au yoga ou faire de l’exercice ou de la méditation pour atténuer les effets délétères du stress sur notre organisme sont de bons conseils, certes, mais pas toujours simples à mettre en oeuvre !
Par contre, en s’attaquant au symptôme, c’est-à-dire la chute des cheveux, nous allons non seulement stimuler la croissance de nouveaux cheveux et favoriser une repousse durable et de qualité mais aussi, par effet domino, atténuer le stress directement généré par la perte excessive des cheveux.
Par ailleurs, outre la chute de cheveux directement liée au stress, cet état peut aussi favoriser l’apparition de symptômes déplaisants : pellicules, cuir chevelu irrité ou gras, démangeaisons, voire même psoriasis ou dermite séborrhéique. Ces désagréments d’importance variable ne sont pas à prendre à la légère et il vaut mieux s’en occuper dès que possible pour retrouver rapidement un cuir chevelu sain.
Comme nous l’avons vu précédemment, dans le cas de l’effluvium téléogène, la chute de cheveux est généralement réversible sans dommages. Si elle se prolonge au-delà de 3-4 mois, il est nécessaire de s’interroger et d’agir pour éviter que cette phase se prolonge.
Un bilan sanguin va peut-être détecter d’éventuelles carences : retrouver une meilleure hygiène de vie, une cure de vitamines adaptées aux besoins du cheveu et, dans la plupart des cas, cette chute de cheveux ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir.
Dans les cas de trichotillomanie et de pelade, une prise en charge globale est souvent nécessaire. Cependant, notre expérience nous a montré que le simple fait de s’occuper de soi en adoptant une routine capillaire adaptée pouvait aider les patient(es) à retrouver confiance en soi.
Outre cet aspect purement psychologique, la fonction cosmétique d’un traitement Clauderer va produire des effets bénéfiques tangibles : les massages du cuir chevelu associés au Lait assainissant vont procurer un bien-être réel et apaiser les tensions nerveuses tout en favorisant la pénétration des actifs Clauderer au coeur du follicule pileux. Ainsi stimulés, les follicules pileux fragilisés peuvent reprendre des forces et générer de nouveaux cheveux. Bien sûr, si les crises de trichotillomanie persistent, le capital cheveu sera épuisé prématurément et il ne sera pas forcément possible de retrouver une densité capillaire suffisante. Quant à la pelade, si elle est traitée à ses tout débuts (zones de 1 à 2 cm de diamètre), à force de patience, il est possible de stimuler suffisamment la zone concernée et d’observer des repousses. Les résultats varient grandement d’une personne à l’autre.
En bref, dès que l’on remarque une chute de cheveux plus importante que la normale, il faut rester attentif sans toutefois se mettre à paniquer dès que quelques cheveux supplémentaires restent sur la brosse !
Nos cheveux reflètent nos émotions, ne l’oublions pas, alors aidons-nous, aidons-les, à émettre des ondes positives en leur apportant le soin qu’ils méritent.
Questions
Est-ce que le stress fait perdre les cheveux ?
Oui c’est tout à fait possible de subir une alopécie liée au stress. De plus, le stress se nourrit du stress et vous pouvez perdre encore plus de cheveux à force de les voir tomber énormément. Le stress chronique, un choc émotionnel violent (deuil, rupture douloureuse,…) vont provoquer une réaction de défense de la part de l’organisme qui va chercher à se protéger en stimulant une réponse hormonale par l’intermédiaire des glandes surrénales.
Quelles solutions pour ne plus avoir les cheveux qui tombent trop à cause du stress ?
Pas de panique, si vous parvenez à contrôler votre stress ou si la crise de stress aigu s’apaise, dans ce cas, si vous ne souffrez d’aucun facteur aggravant tels que carence, hérédité, …, alors vos cheveux vont repousser normalement après quelques mois. En attendant, prenez-en soin avec des produits capillaires de qualité, faites des massages du cuir chevelu pour relâcher les tensions et stimuler la circulation sanguine, faites une petite cure de vitamines pour booster votre système immunitaire, et SURTOUT prenez soin de vous !