Perdre ses cheveux en été est-il un phénomène normal ? Si l’on entend souvent parler de chute saisonnière à propos de la chute de cheveux plus forte au printemps ou à l’automne, on peut être en droit de s’inquiéter si l’on perd énormément ses cheveux à toute autre période de l’année, notamment pendant la période estivale. Qu’en est-il exactement ?
Quelle est la saison où l’on perd le plus de cheveux ?
Le Département de Dermatologie de l‘Hôpital Universitaire de Zürich en Suisse a publié en 2009 une étude inédite par son ampleur : réalisée auprès d’un large panel de femmes âgées de 18 à 78 ans (+ de 800 participantes), sur une période observée de 6 années, l’équipe scientifique multidisciplinaire conclue que la chute de cheveux est bel et bien liée au rythme des saisons.
Source : https://www.zora.uzh.ch/id/eprint/20699/1/216832.pdf
Aussi, en examinant sur une longue période (6 ans) l’évolution du cycle de vie des cheveux, les scientifiques ont démontré 2 choses :
- En concentrant leurs recherches sur les cheveux en phase télogène les scientifiques démontrent que la plus forte concentration de cheveux en phase télogène s’observe en juillet. Rappelons que les cheveux en phase télogène ne poussent plus et vont inévitablement tomber sous un délai de 3 mois au maximum. Ainsi, l’étude montre qu’une chute accrue est « normale » à partir de la fin de chaque mois d’août et en septembre (les cheveux en phase télogène observés au mois de juillet + 3 mois maximum).
- L’étude montre aussi un pic identique mais moins prononcé à la fin de l’hiver. Le nombre de ces cheveux en phase télogène à la fin de l’hiver expliquerait donc les pertes de cheveux accrues que nous vivons entre les mois d’avril et de mai.
Comment expliquer la chute saisonnière au vu de ces résultats scientifiques ?
Les scientifiques forment l’hypothèse selon laquelle, chez l’homme comme chez tous les autres mammifères, l’activité cellulaire de nos follicules pileux est influencée par les hormones et suit une courbe cyclique.
C’est ainsi que nous avons gardé en nos gènes le principe de la mue : tout comme les animaux qui voient leur pelage se densifier à l’approche de l’hiver et se raréfier en prévision des chaleurs estivales, nos cheveux suivraient le même rythme cyclique. Ainsi, les cheveux en phase dormante (télogène) sont à leur plus faible niveau en février, permettant à notre crâne de rester bien au chaud en hiver ! Rappelons que le terme « alopécie » trouve son origine, son étymologie, dans le terme de grec ancien « alopex », signifiant « le renard », par analogie avec la perte de poils saisonnière très marquée chez cet animal.
Par ailleurs, d’autres études conduites sur des populations mixtes (hommes et femmes) semblent indiquer que la réactivité aux chutes saisonnières est plus prononcée chez les femmes que chez les hommes.
Au travers de toutes ces études scientifiques, il apparait donc que l’activité plus ou moins intense des follicules pileux au long de l’année suit un schéma cyclique basé sur le rythme des saisons. Il y a donc bien un phénomène de chute de cheveux saisonnière importante en automne et une autre au printemps, bien que cette dernière soit de moindre intensité.
Si tout va bien par ailleurs, il n’y a pas lieu de s’inquiéter : nous sommes simplement les héritiers d’une longue évolution et le résultat de l’adaptation des mammifères à leur environnement ! Le renard perd ses poils mais ils repoussent intégralement !
Pourquoi mes cheveux tombent en été ?
Nous l’avons vu, nos gênes de mammifères programment l’évolution de notre chevelure de manière intelligente : plus de cheveux en hiver pour nous protéger du froid et moins de cheveux en été pour que nous souffrions moins de la chaleur !
D’autres causes s’ajoutent à cela.
Sous nos latitudes, l’été est souvent synonyme de détente, soleil, légèreté.
Tous les clignotants devraient donc être « au vert» y compris pour nos cheveux. Mais alors pourquoi – pour certains et surtout certaines d’entre nous – avons-nous l’impression que nos cheveux tombent davantage en plein mois d’août ?
Nous perdons normalement des cheveux tous les jours, 10,20,30 et jusqu’à 100 ou plus par jour. Donc il est normal de perdre des cheveux en été aussi.
Les cheveux tombent selon un processus naturel de renouvellement cyclique avec des « pics » de chute généralement circonscrits aux périodes de changements de saison. Ces pics ne durent généralement pas plus de quelques semaines et sont sans effet sur la densité capillaire à terme.
Pour comprendre une chute de cheveux plus forte que d’habitude, il faut remonter le temps. En effet, un cheveu qui tombe est un cheveu déjà programmé pour tomber depuis 3 mois. Un fort épisode de stress intervenu en avril-mai pourra aboutir à une grosse chute de cheveux en juillet-août par exemple
Toutes les causes qui font perdre des cheveux plus que d’habitude : traitement médical, alopécie androgénétique, carences, etc,.. ne vont pas disparaitre en été comme par magie.
Une chute de cheveux accrue peut être le résultat d’une chute saisonnière légèrement différée : un peu tardive pour la chute de printemps qui peut se prolonger jusqu’en juin-juillet, précoce pour celle d’automne qui peut tout à fait débuter dès le mois d’août.
En été, nos habitudes changent, et notre routine capillaire peut ne pas faire exception : bains de mer, exposition au soleil, fortes chaleurs, allègement de sa routine capillaire (on “voyage léger “) etc, … Alors le cuir chevelu et les cheveux risquent de souffrir de ces agressions.
Tous ces facteurs vont affecter le cuir chevelu et le cheveu (la kératine) c’est pourquoi il faut penser PROTECTION :
=> chapeau, foulard ou casquette pour protéger le crâne des insolations
=> crème capillaire ou baume pour nourrir la kératine en profondeur. Le bon geste ? Appliquer la Crème capillaire ou le Baume curatif Clauderer en masque avant shampooing sur cheveux secs, en appliquant mèche à mèche pour bien faire pénétrer les nutriments, laisser poser aussi longtemps que souhaité y compris toute la nuit (ou toute la journée sur la plage pour un effet cheveux mouillés mais bien protégés), puis rincer et faire son shampooing habituel. Résultat : les cheveux sont nourris en profondeur, on évite la casse liée à la déshydratation. Baumes et Crèmes s’utilisent aussi en après-shampooing pour faciliter le démêlage.
=> Rincer soigneusement ses cheveux après tout bain de mer ou de piscine pour éviter les dépôts de calcaire, de sel ou de chlore. Laver avec un shampooing doux et le plus naturel possible.
Pour les cheveux fins, qui manquent de ressort, les cheveux très déshydratés comme les cheveux afros, on utilise une crème lavante — plus riche — plutôt qu’un shampooing classique pour renforcer l’hydratation.
=> Oublier pour un temps sèche-cheveux ou lisseur et faire le choix d’une coiffure plus naturelle, sans brushing agressif.
Enfin on anticipe la rentrée et on opte pour la prise de compléments alimentaires afin d’amortir les effets possibles de la chute saisonnière d’automne et favoriser la repousse des nouveaux cheveux. On choisit une cure de multi-vitamines comprenant levure de bière, vitamines du groupe B et apport en ferritine pour éviter une carence en fer.
Quand s’inquiéter d’une perte de cheveux ?
Avant de s’alarmer face à une grosse perte de cheveux, une perte de cheveux qui nous paraît inhabituelle, il faut tout d’abord s’entendre sur la signification de « perte de cheveux inhabituelle ».
En effet :
- Nous perdons des cheveux tous les jours, tout le temps, c’est normal, c’est le cycle de vie de nos cheveux qui poussent pendant 5 à 7 ans avant de tomber et d’être remplacés par des nouveaux cheveux.
- Nous ne sommes pas égaux devant la quantité de cheveux perdus chaque jour.
- Chaque cas est différent, fonction de notre patrimoine génétique (genre, hérédité), notre routine capillaire (brushings, coiffures et autre manipulations cosmétiques), notre mode de vie au sens large (stress, alimentation,…), notre environnement (pollution).
Bref des facteurs endogènes et des facteurs exogènes sont responsables de la quantité de cheveux que nous pouvons perdre chaque jour.
Qu’est ce qu’une chute de cheveux normale ?
En fait, un individu peut perdre entre 50 à 150 cheveux par jour sans que cela soit inquiétant du tout.
La pousse des cheveux obéit à un cycle où l’on distingue 3 phases :
– La phase anagène : c’est la phase de croissance du cheveu. Sur un cuir chevelu en bonne santé, les cheveux en phase anagène représentent 85 %à 90 % de la masse capillaire. Chez une femme, la durée de la phase anagène (durée de vie du cheveu en d’autres termes) est de 5 à 6 ans environ ; chez l’homme, elle est de 3 à 5 ans.
– La phase catagène : c’est la phase de stabilisation – le cheveu est encore rattaché à son follicule pileux mais il ne pousse plus. Environ 1 à 2 % de la masse capillaire sont des cheveux en phase catagène. Durée : quelques semaines
– La phase télogène : c’est la phase de repos – le cheveu se détache progressivement du follicule pileux mais il est toujours sur le cuir chevelu pendant une assez longue période. Poussé par le nouveau cheveu généré par le follicule pileux (nouveau cheveu en phase anagène donc), le cheveu en phase de repos finira par tomber. Ce processus prend naturellement 3 mois environ mais la chute de cheveux en phase télogène peut être mécaniquement accélérée par des manipulations comme un brossage (trop) énergique par exemple.
A quel moment une chute de cheveux est anormale ?
Quand le cycle vital du cheveu se dérègle : dans ce cas, les 3 phases du cycle pilaire s’accélèrent et la phase anagène devient de plus en courte. Au lieu de vivre 5 ans par exemple, la durée de vie du cheveu va décroître peu à peu . Conséquence : les follicules pileux produisent de nouveaux cheveux de plus en plus vite et, comme les cheveux n’ont pas le temps d’atteindre leur maturité, ils tombent prématurément, et ils repoussent de plus en plus fins. C’est un cercle vicieux. La chevelure s’appauvrit progressivement, on observe alors une perte de la masse capillaire. Si l’on ne fait rien, la dégradation capillaire ainsi enclenchée se poursuivra inéluctablement.
On l’aura compris, on peut perdre 50, 60 cheveux par jour et même 150 cheveux ou plus au quotidien. Ce qui compte c’est la capacité des follicules pileux à produire des nouveaux cheveux en quantité et en qualité au moins égales aux précédents lors de chaque cycle capillaire. Autrement dit, je perds 60 cheveux par jour mais il en repousse 60 d’un calibre équivalent, alors tout va bien. Si tel n’est pas le cas et que la quantité de cheveux qui repoussent est inférieure à celle des cheveux qui tombent, il faut alors réagir et rechercher les causes de cette perte de cheveux anormale parmi plusieurs possibilités, causes qui peuvent malheureusement être inter-dépendantes.
Au Centre Clauderer, grâce à la rigueur de notre diagnostic capillaire personnalisé, nous savons vous aider à identifier les causes principales et les causes secondaires de votre perte de cheveux et surtout, nous savons vous permettre de stimuler fortement la repousse de vos cheveux grâce à des soins ciblés.