Au Centre Clauderer, nous recevons beaucoup de personnes qui notent une perte importante de cheveux après avoir contracté le COVID 19 puis en avoir guéri. Ces personnes s’inquiètent de constater une diminution visible de leur masse capillaire, inquiétude tout à fait légitime !
Comme nous allons le voir, cette chute anormale de cheveux n’est pas si étonnante qu’elle y parait. Et elle est le plus souvent passagère.
Comment le coronavirus provoque-t-il une perte de cheveux ?
Aujourd’hui, aucun lien direct n’a été scientifiquement établi entre le COVID 19 et la perte de cheveux chez les patients ayant contracté le virus. Ce ne serait donc pas le virus qui causerait directement cette chute anormale mais les symptômes associés au COVID.
En effet, une chute brutale de cheveux est très fréquente après une forte fièvre. Or les fortes fièvres sont un symptôme fréquent accompagnant une infection au COVID. Cette perte de cheveux peut intervenir très rapidement après la guérison mais le plus souvent 3 à 4 mois plus tard. Cette chute anormale de cheveux s’appelle « l’effluvium télogène ». L’effluvium télogène se manifeste quand un grand nombre de cheveux entrent simultanément en phase télogène (phase de chute). C’est donc un phénomène assez fréquent consécutif à une forte fièvre, liée au COVID ou à une autre maladie. En ce sens, une chute de cheveux anormalement importante n’est ni étonnante ni surprenante chez les personnes ayant guéri du COVID.
Autre cause probable de cette chute de cheveux post-COVID : le stress associé à ce virus. Des mesures sanitaires exceptionnelles ont été mises en place pour lutter contre la pandémie du COVID 19 : confinements, gestes barrières, restriction de déplacements etc. Bien évidemment, ces mesures ont conduit la plupart d’entre nous à vivre des moments de stress intense : plus de vie sociale, interdiction de visiter nos anciens dans les EHPAD, enfants confinés à la maison et privés de leurs activités habituelles… Ces stress intenses peuvent eux aussi expliquer à eux seuls une chute de cheveux exceptionnelle après la pandémie, même chez ceux d’entre nous n’ayant pas contracté le virus. Bien entendu, constater que nos cheveux tombent par poignées entières ne fait qu’ajouter à ce stress.
Quels sont les signes de la perte de cheveux due au COVID ?
Il n’existe pas de signe distinctif d’une chute de cheveux liée particulièrement et directement au COVID. Celle-ci revêt la forme d’un effluvium télogène, effet secondaire par ailleurs fréquemment constaté après un stress intense, une forte fièvre, un accouchement ou encore la prise de certains médicaments. Contrairement à d’autres formes de pertes de cheveux (comme la chute de cheveux de type androgénétique), l’éffluvium télogène (souvent appelé « alopécie diffuse ») affecte l’ensemble du cuir chevelu, même les zones réputées les plus résistantes comme l’arrière du crâne.
Souvent très abondante, cette chute de cheveux diffuse provoque évidemment un stress important et peut dès lors se nourrir d’elle même.
Les cheveux repoussent-ils après avoir eu le COVID ?
Comme c’est généralement le cas pour les alopécies diffuses, la chute de cheveux provoquée par le COVID ne dure généralement que quelques mois (6 mois maximum) et cesse aussi vite qu’elle est apparue. Les cheveux s’arrêtent alors de tomber par poignées et se mettent à repousser normalement.
Il existe toutefois trois signes d’alerte qui doivent nous amener à consulter sans tarder.
- Le premier signe d’alerte : cette chute s’installe dans le temps. C’est alors le signe que l’effluvium télogène (chute diffuse) engendré par le COVID pourrait avoir fragilisé notre chevelure et révélé d’autres causes comme une alopécie androgénétique.
- Le deuxième signe d’alerte est de trouver parmi les cheveux qui tombent de tout petit cheveux, des « bébés cheveux » qui ont normalement de nombreuses années de vie devant eux. Ces jeunes cheveux sont en pleine phase de croissance et ne sont théoriquement pas concernés par un passage prématuré en phase télogène (phase de chute) qu’induit l’effluvium télogène chez les cheveux arrivés proche de leur phase de maturité. Là encore, la chute de cheveux post-COVID peut révéler une alopécie de type androgénétique qui elle, pour le coup n’est pas passagère !
- Le troisième signe d’alerte : l’apparition de croûtes, de brûlures ou d’intenses démangeaisons. Il convient là encore de consulter sans tarder. En effet, c’est le signe que notre système capillaire aura subi un stress important se traduisant localement par l’installation d’un phénomène d’inflammation. Or ce phénomène d’inflammation a tendance à se nourrir de lui-même, c’est ce qu’on appelle le mécanisme pro-inflammatoire. En termes clairs, quand l’inflammation apparait à un endroit, elle a tendance à se développer dans les zones voisines. A leur tour, ces nouvelles zones touchées par l’inflammation vont s’étendre autour d’elles et ainsi de suite. Au Centre Clauderer, nous prenons souvent l’exemple des piqures de moustiques pour décrire ce phénomène : la piqure de moustique démange, certes car elle provoque une micro-inflammation localisée à l’endroit de la piqure. Si on ne touche pas la petite zone rouge autour de la piqure de moustique (zone inflammatoire) , celle-ci disparaît rapidement et avec elle disparaît aussi la sensation de démangeaison. En revanche, si on gratte cette petite zone, les démangeaisons s’accentuent et la petite zone rouge va s’étendre (un peu). Bref, si vous constatez ces symptômes (croûtes, brûlures, démangeaisons) associés à l’effluvium télogène post COVID, il est là aussi important de consulter. Au Centre Clauderer, nous avons mis au point des stratégies de prise en charge constituées d’application de produits naturels pour enrayer rapidement ces phénomènes d’inflammation du cuir chevelu.
Comment traiter la perte de cheveux liée au COVID ?
Il n’existe pas de plan de traitement spécifique à la perte de cheveux post COVID. Comme nous l’avons vu, la perte de cheveux post COVID peut certes être massive et très anxiogène pour ceux d’entre nous qui la subissons. Elle peut apparaître immédiatement après la guérison et jusqu’à 3 ou 4 mois après la guérison. Cette perte de cheveux n’est pas la conséquence directe du COVID, mais la conséquence des fortes fièvres qui ont souvent accompagné l’épisode d’infection au COVID.
Toutefois, cette perte de cheveux (appelée « effluvium télogène » ou « alopécie diffuse ») s’arrête d’elle-même quelques mois après être apparue. Dans ce cas, il n’y a aucun souci à se faire et vous retrouverez rapidement votre masse capillaire d’avant.
Si en revanche, cette chute de cheveux massive perdure, ou si elle concerne aussi de jeunes cheveux (des petits cheveux aussi appelés « repousses »), il y a lieu de consulter car c’est le signe que votre chevelure s’appauvrit durablement. En effet, le cycle de vie de vos cheveux aura sans doute été perturbé en profondeur par cette chute post-COVID et il convient alors de le remettre sans tarder dans un fonctionnement normal. Remettre le cycle de vie de vos cheveux dans un fonctionnement normal veut dire : « faire en sorte que chaque cheveu qui tombe se trouve naturellement remplacé par un nouveau cheveu de force au moins égale à celui qu’il vient remplacer ». Au Centre Clauderer, nous savons comment rétablir rapidement et durablement ce fonctionnement par l’utilisation de produits naturels ne générant ni accoutumance ni effet secondaire.