Bien que la perte de cheveux soit souvent associée à des problèmes esthétiques et à une baisse de l’estime de soi, elle peut aussi être le signe de maladies sous-jacentes plus graves. Les causes sous-jacentes peuvent aller des troubles auto-immuns, comme l’alopécie areata, aux infections du cuir chevelu, en passant par des affections systémiques comme les troubles thyroïdiens. Découvrez quelles maladies peuvent causer la perte de cheveux et tous nos conseils pour inverser le processus.
Maladie des cheveux : lesquelles sont-elles ?
L’alopécie androgénétique est la forme la plus connue et la plus fréquente de trouble capillaire, mais l’alopécie androgénétique n’est pas une maladie. Il existe par ailleurs des maladies qui peuvent affecter la chevelure. Ces pathologies, qu’elles soient dues à des déséquilibres hormonaux, des infections, des troubles auto-immuns ou d’autres facteurs, peuvent entraîner une perte de cheveux, un changement de texture ou d’autres anomalies du cuir chevelu.
L’alopécie androgénétique
L’alopécie androgénétique est la forme la plus courante de perte de cheveux chez les individus, touchant à la fois les hommes et les femmes, bien qu’elle se manifeste différemment entre les sexes.
L’une des premières et des plus reconnaissables manifestations de la calvitie masculine est le recul de la ligne des cheveux au niveau des tempes. Avec le temps, cette ligne peut continuer à reculer, laissant de plus en plus le front dégagé. Après ou parallèlement au retrait de la ligne des cheveux, la perte de cheveux continue souvent à se manifester par un éclaircissement ou une zone chauve au sommet du crâne. Cette zone peut s’élargir progressivement. Dans les cas les plus avancés, la perte peut se poursuivre jusqu’à ce qu’il ne reste que les cheveux sur les côtés et à l’arrière de la tête, formant une sorte de couronne.
Contrairement à l’alopécie masculine, la calvitie féminine se manifeste par un amincissement diffus sur l’ensemble du cuir chevelu. Les cheveux deviennent plus fins et moins abondants uniformément, sans zones chauves évidentes. Il est aussi courant de constater une zone de rareté accrue au sommet de la tête, en particulier le long de la raie centrale.
L’alopécie androgénétique résulte d’une combinaison complexe d’influences génétiques et hormonales qui perturbent le cycle capillaire naturel. Ce cycle, qui régit la croissance, le repos et la chute des cheveux, est divisé en trois phases majeures. La première, la phase anagène, est la phase de croissance active du cheveu, pouvant durer de 2 à 6 ans. Ensuite vient la phase catagène, une brève phase de transition de 2 à 3 semaines pendant laquelle le cheveu cesse sa croissance. Enfin, la phase télogène, durant 2 à 3 mois, est la période de repos avant que le cheveu ne tombe, laissant place à un nouveau cheveu.
La principale coupable de l’alopécie androgénétique est l’hormone dihydrotestostérone (DHT). Cette hormone dérivée de la testostérone cible spécifiquement les follicules pileux, en particulier chez les individus génétiquement prédisposés. Sous l’effet de la DHT, le cycle capillaire est perturbé. La phase anagène est raccourcie, conduisant à une durée de croissance réduite. Simultanément, les follicules eux-mêmes subissent une miniaturisation, produisant des cheveux progressivement plus fins et plus courts. Au fil du temps, la combinaison de la diminution de la durée de la phase de croissance et de la miniaturisation du follicule donne l’apparence d’un cuir chevelu clairsemé.
La pelade
La pelade également appelée alopecia areata, est une affection auto-immune qui se manifeste par une perte soudaine de cheveux par plaques circulaires. Généralement situées sur le cuir chevelu, elles peuvent toucher n’importe quelle zone pileuse du corps.
Cette maladie de la perte de cheveux est le résultat d’une attaque du système immunitaire contre les follicules pileux. Cette réaction auto-immune peut être déclenchée ou exacerbée par divers facteurs, tels que le stress, des infections, des facteurs génétiques ou même des changements hormonaux.
L’évolution de la pelade est imprévisible. Certaines personnes peuvent connaître une repousse complète en quelques mois, tandis que d’autres peuvent avoir des épisodes récurrents de perte de cheveux ou même une progression vers une perte totale de cheveux sur le cuir chevelu (alopecia totalis) ou sur tout le corps (alopecia universalis).
Les corticostéroïdes, administrés localement ou par injection, sont couramment utilisés pour stimuler la repousse des cheveux.
L’alopécie cicatricielle
L’alopécie cicatricielle est une forme de perte de cheveux où la chute est accompagnée d’une cicatrisation du cuir chevelu. Elle est due à une destruction irréversible des follicules pileux, remplacés par du tissu cicatriciel. Contrairement à d’autres types d’alopécie, comme l’alopécie androgénétique ou la pelade, l’alopécie cicatricielle provoque une perte de cheveux permanente.
Les symptômes de l’alopécie cicatricielle comprennent des zones chauves avec une peau lisse sans follicules visibles, accompagnées parfois de rougeur, d’inflammation ou de démangeaisons.
Si la perte de cheveux due à cette maladie est permanente, des solutions comme la transplantation capillaire peuvent être envisagées une fois stabilisée.
L’effluvium télogène
L’effluvium télogène est un trouble temporaire de la chute des cheveux découlant de la modification du cycle normal de croissance des cheveux. Dans des conditions normales, seulement 5 à 10% des cheveux d’une personne sont en phase télogène à un moment donné. Cependant, dans le cas de l’effluvium télogène, ce pourcentage augmente considérablement, conduisant à une chute anormale des cheveux.
L’effluvium télogène peut être déclenché par une variété d’événements ou de situations, notamment :
- Un choc émotionnel ou physique important, tel qu’une chirurgie, une maladie grave ou un accouchement.
- Une mauvaise nutrition ou un déséquilibre vitaminique, comme une carence en fer.
- Certains médicaments, en particulier ceux utilisés pour traiter l’hypertension, la dépression, ou la chimiothérapie anticancéreuse.
- Des changements hormonaux, tels que ceux associés à la ménopause.
- Des maladies du cuir chevelu comme les dermatites.
Bien qu’inquiétant et psychologiquement éprouvant, l’effluvium télogène est généralement réversible. Une fois la cause sous-jacente identifiée et traitée, les cheveux commencent généralement à repousser dans les 3 à 6 mois.
La teigne
La teigne est une affection cutanée et pilaire causée par des champignons connus sous le nom de dermatophytes. Elle est en réalité une forme spécifique de mycose.
Contagieuse, elle peut se propager par contact direct avec une personne infectée ou indirectement par le biais d’objets personnels ou d’animaux infectés. La teigne se caractérise par des plaques circulaires dégarnies où les cheveux semblent cassés à la surface de la peau. Ces zones peuvent apparaître rouges, squameuses et peuvent démanger. De plus, de petites pustules ou boutons peuvent émerger autour de ces régions.
Le lichen plan
Le lichen plan folliculaire, également connu sous le nom de lichen plan pilaire, est une maladie inflammatoire qui cible le cuir chevelu, affectant principalement les jeunes femmes. Cette maladie évolue par phases, alternant entre des périodes d’activité et des moments de rémission. Elle se caractérise par une perte irréversible des cheveux dans les régions touchées. Le traitement s’appuie sur l’utilisation de corticostéroïdes, soit appliqués localement, soit administrés par voie orale.
Perte de cheveux : un signe de maladie ?
La perte de cheveux, bien que fréquente et souvent associée au vieillissement ou à des facteurs génétiques, peut aussi être un indicateur de certaines maladies ou troubles sous-jacents.
Dans certains cas, une chute excessive des cheveux peut signifier que le corps réagit à un déséquilibre, un stress ou une affection. Par exemple, des affections comme la thyroïdite, l’anémie ferriprive, le lupus ou la syphilis peuvent entraîner une perte de cheveux.
De plus, des troubles alimentaires tels que l’anorexie ou la boulimie, qui entraînent des carences nutritionnelles, peuvent aussi provoquer une chute des cheveux. Les déséquilibres hormonaux, en particulier chez les femmes (comme le syndrome des ovaires polykystiques), peuvent également être en cause.
Comment réagir face à la chute de cheveux ?
Que la chute de cheveux soit liée à des facteurs héréditaires, à des changements hormonaux, à des affections médicales ou même au stress, il est naturel de se sentir préoccupé. S’armer de connaissances, comprendre les causes potentielles et explorer les différentes solutions est indispensable pour aborder efficacement la perte de cheveux et trouver des traitements adaptés.
Réaliser un diagnostic sans attendre
La perte de cheveux peut être le signe de nombreux problèmes de santé, allant d’une carence nutritionnelle à des maladies auto-immunes. Face à une chute de cheveux anormale ou inattendue, il est primordial de ne pas rester passif et de rechercher rapidement un diagnostic précis.
Réputé comme l’un des meilleurs dans son domaine, le Centre Clauderer se spécialise dans l’identification précise des causes sous-jacentes de la perte de cheveux et autres problèmes capillaires.
Grâce à une équipe de professionnels hautement qualifiés et à des équipements de pointe, le Centre Clauderer est en mesure de proposer un diagnostic personnalisé à Paris ou à distance.
Adopter les bons gestes
Lutter efficacement contre la perte de cheveux nécessite d’adopter des gestes simples mais essentiels au quotidien. Il est primordial de choisir des shampoings et des produits capillaires adaptés à votre type de cheveux et doux pour le cuir chevelu. Évitez les coiffures trop serrées qui exercent une traction sur les racines, comme les queues-de-cheval ou les tresses.
Enfin, adoptez une alimentation équilibrée riche en vitamines et minéraux, car une bonne nutrition est la clé d’une chevelure saine et résistante. Ces habitudes simples peuvent contribuer grandement à prévenir et à limiter la chute des cheveux.