Stade ultime de l’alopécie, la calvitie concerne principalement la gent masculine. Les femmes en sont peu affectées. Il est normal de perdre ses cheveux, mais quand cette perte devient très importante, elle peut avoir des conséquences psychologiques : baisse de l’estime de soi, mal-être, dépression… Comment reconnaître la calvitie et faire le bon diagnostic ? Pourquoi elle apparaît ? Quels sont les traitements possibles ? La médecine est-elle le seul recours pour traiter la calvitie ?
Qu’est-ce que la calvitie ?
La calvitie peut se définir simplement : il s’agit de la chute anormale, excessive, des cheveux. Perdre 20, 30 cheveux et jusqu’à 100 cheveux par jour est normal. En effet, les cheveux suivent un cycle de vie, comme d’autres composantes du corps humain, y compris les cellules de notre corps qui se renouvellent tout au long de notre vie en suivant un rythme prédéterminé. Par contre, ce qui n’est pas normal, c’est lorsque l’on perd plus de cheveux qu’il n’en repousse. Surtout si ce phénomène s’accompagne d’un affinement progressif du cheveu, le cycle pilaire devenant trop rapide pour assurer un renouvellement à l’identique de chaque cheveu qui tombe.
Quand parle-t-on de calvitie ?
La calvitie est l’absence de cheveux sur une partie ou la totalité du crâne. C’est la conséquence d’une alopécie ou perte anormale et accélérée de cheveux. Elle se manifeste par l’apparition sur le crâne d’une zone non couverte par les cheveux. Il est donc possible de voir le cuir chevelu. Les zones où la dégradation capillaire est particulièrement marquée se trouvent au niveau de :
- les golfes temporaux
- la zone frontale
- le toupet, situé au-dessus du front
- la tonsure ou le dessus du crâne
- l’arrière du crâne ou tourbillon.
Le plus souvent, la calvitie commence par les tempes. Ce sont ensuite le dessus du crâne puis le front qui se dégarnissent.
Tout le monde peut être touché par la calvitie, même si ce sont surtout les hommes qui sont les plus concernés. Généralement, la calvitie apparaît vers l’âge de 35 à 40 ans. Cela n’exclut pas le fait qu’elle puisse se manifester plus tôt, vers la vingtaine, voire avant. Les conséquences psychologiques de la calvitie sont plus importantes chez les jeunes adultes qui croient y voir les effets prématurés de la vieillesse ou bien encore le symptôme d’un grave problème de santé.
Différence entre calvitie et alopécie
Il arrive souvent que les termes « chute de cheveux », « alopécie » et « calvitie » soient confondus.
Chez l’homme, la chute de cheveux est un phénomène normal résultant du cycle de vie des cheveux. Un cheveu en bonne santé vit en moyenne entre 2 et 7 ans. Le cycle de vie capillaire passe par trois phases :
- la phase anagène correspondant à la croissance du cheveu ;
- la phase catagène durant laquelle le cheveu cesse de pousser ;
- la phase télogène qui correspond à la mort du cheveu. Ce dernier reste attaché au cuir chevelu jusqu’à ce qu’il tombe et laisse la place à un nouveau cheveu.
On parle d’alopécie quand la perte de cheveux devient chronique. Elle résulte d’une anomalie du cycle de vie du cheveu. La personne perd alors une quantité de cheveux plus importante, soit par plaques (pelade – s’il s’agit d’une pelade totale, alors tous les poils du corps seront détruits) soit de façon diffuse. Quand la chute de cheveux est définitive, sans renouvellement capillaire donc, elle aboutit à la calvitie. Dans le cas de l’alopécie androgénétique (cause héréditaire), il ne s’agit aucunement d’un problème de santé mais « simplement » des effets délétères d’une hormone, la DHT, sur la croissance des follicules pileux. En s’attaquant aux follicules pileux qu’elle atrophie, la DHT entraine une dégradation capillaire progressive. Si l’on ne fait rien, la dégradation se poursuivra inexorablement et le diagnostic est alors sans appel : la calvitie s’installe.
Les symptômes d’un début de calvitie chez l’homme
La perte de cheveux est généralement sans conséquence quand elle reste raisonnable. Mais quand la chute est plus importante que la repousse, cela doit vous alerter car les effets de ce « déficit » capillaire vont se faire rapidement sentir. La calvitie masculine passe par 7 stades théoriques, le début de calvitie étant le premier. Il se manifeste généralement par un recul de la ligne frontale, au niveau des tempes qui se clairsèment et au niveau des golfes qui se creusent progressivement. Il reste donc 6 stades avant qu’une personne ne devienne chauve.
Evidemment, plus l’on prend conscience du phénomène de calvitie masculine à un stade précoce, plus l’on a des chances que le traitement choisi soit efficace. Et les effets d’un traitement anti-chute de cheveux seront aussi plus rapides si l’on peut enrayer le processus aussi tôt que possible.
Il est important de savoir reconnaître les signes annonciateurs de la calvitie. En effet, quand ce phénomène est détecté plus tôt, il est plus facile de le traiter, par la médecine ou par des traitements plus naturels.
Si vous perdez anormalement vos cheveux pendant plus de 6 mois, cela peut être un signe de début de calvitie. Rappelons que l’on peut perdre plus de 100 cheveux par jour sans que cela soit inquiétant du moment qu’il en repousse autant de même qualité. Voici les premiers symptômes :
- vos tempes se dégarnissent puis le dessus de votre crâne ;
- quand vos cheveux poussent, leur longueur est inégale ;
- vos cheveux poussent de plus en plus fins ;
- le volume de votre chevelure s’appauvrit, vos cheveux s’affinent ;
- une partie plus ou moins importante de votre cuir chevelu devient visible ;
- vous éprouvez une sensation de picotement sur votre cuir chevelu ;
- la repousse est plus lente que d’habitude ;
- quand vous passez vos mains dans votre chevelure, une grande quantité de cheveux reste entre vos doigts.
Les causes possibles de la calvitie chez l’homme
La calvitie touche la majorité des hommes. Environ un homme sur 3 subit ce phénomène. Les causes de la calvitie sont nombreuses, mais l’hérédité est la plus courante. Quand c’est le cas, on parle de calvitie androgénétique.
Une enzyme (la 5-alpha réductase) transforme les hormones mâles qui se transforment en une autre hormone de type androgène, la dihytestostérone (DHT). Sous l’effet de cette hormone, le cycle de vie des cheveux s’accélère. Ils tombent de plus en plus vite et poussent de plus en plus fins. Travaillant à un rythme effréné, les follicules pileux se fatiguent plus vite. A la fin, les follicules pileux cessent de produire des cheveux.
Voici d’autres causes potentielles de la calvitie :
- le stress et la fatigue chroniques,
- une alimentation déséquilibrée,
- une carence en fer, en vitamines du groupe B, ou en vitamine D,
- l’utilisation fréquente de produits pour cheveux trop agressifs,
- la chimiothérapie,
- les troubles endocriniens,
- les troubles métaboliques,
- le tabagisme,
- l’âge,
- le port permanent d’un chapeau.
Les solutions pour remédier à un début de calvitie
Pour mieux traiter la calvitie, il est nécessaire d’identifier sa cause. Ainsi, si le phénomène se produit suite à l’utilisation de shampoings agressifs, il est capital de changer de produit. Si la fatigue est en cause, un repos, voire un changement dans votre style de vie (ralentissez le rythme même temporairement) est préconisé. Rien n’est cependant perdu ! Pour contrer un début de calvitie, il existe plusieurs solutions. Surtout, n’attendez pas le stade ultime de la calvitie pour démarrer un traitement anti-chute de cheveux et stimuler vos follicules pileux pour retrouver des cheveux en pleine santé !
Traitements médicamenteux
Dans le cas de la calvitie androgénétique, une fois leur diagnostic posé, les dermatologues prescrivent souvent des traitements médicamenteux. Parmi les plus prescrits, le Minoxidil est une mousse ou une solution à appliquer sur la zone dégarnie. Il activerait la repousse ou stopperait la chute des cheveux, en fonction de l’individu. Le Finastéride, quant à lui, se présente sous forme de comprimés. Sa prise permettrait d’arrêter la perte de cheveux.
Traitements naturels
Il est possible de rendre les cheveux plus forts et plus sains sans recourir aux solutions chimiques proposées par la médecine, grâce à la phytothérapie et à l’aromathérapie. En effet, certaines plantes sont connues pour leurs vertus anti-chute. Il est aussi conseillé de privilégier une alimentation saine et équilibrée.
Au Centre Clauderer, nous accompagnons bien évidement des personnes de tout âge. Nous constatons que plus on se préoccupe tôt de sa calvitie et de ses signes avant-coureurs, plus les résultats sont au rendez-vous : repousse rapide, croissance de cheveux plus forts et plus toniques. Ensuite un simple accompagnement régulier permet d’enrayer une dégradation programmée.
Traitement chirurgical
Des greffons sont prélevés depuis la partie arrière du crâne. Ils sont ensuite implantés sur la partie dégarnie.
Les réponses à vos questions sur le début de calvitie chez l’homme
A quel âge commence la calvitie ?
Généralement, les hommes commencent à perdre leurs cheveux à partir de 35 ans. Mais s’il s’agit de calvitie androgénétique, les symptômes peuvent apparaître plus tôt. La calvitie peut alors toucher un jeune de 20 ans, voire de 15 ans. Ce phénomène concerne environ 70 % des Français.
Comment savoir si on a un début de calvitie ?
Si vos cheveux sont plus rares au niveau des tempes et au-dessus du crâne, consultez un médecin. S’il est possible de voir votre cuir chevelu sur certaines zones de votre crâne, cela peut aussi être un début de calvitie. La perte quotidienne d’une grande quantité de cheveux pendant plus de 6 mois peut également être considérée comme un signe annonciateur de calvitie.
Comment arrêter un début de calvitie ?
Certains médicaments comme le Minoxidil et le Finastéride permettraient de traiter efficacement la calvitie. Il existe également des remèdes naturels contre la chute de cheveux, à base d’extraits de plantes ou encore d’huiles essentielles. Parallèlement à ces solutions, il est conseillé d’adopter une bonne hygiène de vie, de manger sain et équilibré. Évitez également tous les produits chimiques et traitements capillaires agressifs susceptibles d’agresser vos cheveux, comme la coloration.