La chute de cheveux après l’accouchement, souvent accentuée pendant la période d’allaitement, est un phénomène qui préoccupe bon nombre de jeunes mères. Derrière cette expérience, qui peut être source d’inquiétude, se cache un mélange complexe de changements hormonaux, de besoins nutritionnels accrus et d’adaptations physiologiques. Bien que courante, cette chute de cheveux, également connue sous le nom d’effluvium télogène post-partum, demeure mal comprise par beaucoup. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la chute de cheveux et l’allaitement.
L’allaitement joue-t-il un rôle dans la chute de cheveux ?
L’allaitement en lui-même n’est pas la cause principale de la chute de cheveux après l’accouchement, mais il peut jouer un rôle indirect en raison des changements hormonaux et nutritionnels associés.
Durant la grossesse, les niveaux élevés d’œstrogènes prolongent la phase de croissance des cheveux, conduisant souvent à une chevelure plus dense et à moins de chute de cheveux. Après l’accouchement, les niveaux d’œstrogènes chutent rapidement, ce qui peut accélérer la chute des cheveux. L’allaitement maintient des niveaux élevés de prolactine, une hormone qui peut également influencer le cycle de croissance des cheveux.
Aussi, l’allaitement augmente les besoins énergétiques et nutritionnels de la mère. Si ces besoins ne sont pas satisfaits, cela pourrait affecter la santé des cheveux. Une carence en nutriments essentiels comme le fer, les vitamines, et les protéines peut contribuer à la chute des cheveux.
L’allaitement peut être exigeant, et le manque de sommeil ou le stress associé à l’adaptation à la vie avec un nouveau-né peut contribuer indirectement à la chute de cheveux.
Bien que l’allaitement puisse jouer un rôle, d’autres facteurs, comme les antécédents génétiques, les déséquilibres hormonaux (au-delà des changements liés à la grossesse et à l’allaitement), et les conditions de santé sous-jacentes, peuvent également contribuer à la chute de cheveux.
Quand commence la chute de cheveux post partum ?
La plupart des femmes commencent à remarquer cette chute de cheveux environ 2 à 3 mois après l’accouchement.
La bonne nouvelle est que cette chute de cheveux post-partum est généralement temporaire. La plupart des femmes retrouvent leur densité de cheveux habituelle 6 à 12 mois après l’accouchement. Cependant, l’expérience peut varier d’une femme à l’autre, et certaines peuvent ressentir une chute de cheveux plus ou moins importante que d’autres.
Que faire si la perte de cheveux continue après 1 an ?
Une perte prolongée peut être le signe d’autres facteurs sous-jacents. Des déséquilibres hormonaux, comme ceux liés à la thyroïde ou au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), peuvent être la cause d’une chute de cheveux persistante.
La cause la plus commune de perte de cheveux chez les hommes et les femmes est l’alopécie androgénétique, souvent appelée calvitie masculine ou calvitie féminine. Elle est principalement due à une combinaison de facteurs génétiques et hormonaux. Les hormones androgènes, telles la dihydrotestostérone, DHT, jouent un rôle essentiel dans l’alopécie androgénétique. Les follicules pileux génétiquement prédisposés sont sensibles à la DHT, ce qui les fait rétrécir au fil du temps, réduisant ainsi la durée de vie du cheveu. Chez les femmes, l’alopécie androgénétique se manifeste généralement par un amincissement diffus des cheveux sur l’ensemble du cuir chevelu, mais la ligne de cheveux frontale est souvent préservée (contrairement aux hommes).
D’autres types d’alopécie, comme l’alopécie areata, peuvent être impliqués dans la chute de cheveux. L’alopécie areata est une affection auto-immune qui provoque une perte de cheveux par plaques en petites zones rondes ou ovales sur le cuir chevelu. Le système immunitaire attaque par erreur les follicules pileux, ce qui entraîne une chute des cheveux.
Aussi, des problèmes comme le lichen plan pilaire, le psoriasis du cuir chevelu et la teigne peuvent causer la perte de cheveux.
Chute de cheveux pendant l’allaitement : comment réagir ?
La première chose à faire est de se rassurer. La chute de cheveux post-partum est courante et généralement temporaire.
Si vous êtes préoccupée par la quantité de cheveux que vous perdez, si vous pensez que la perte est excessive ou si vous souhaitez obtenir des conseils personnalisés pour limiter la perte de cheveux pendant l’allaitement, la meilleure solution reste de réaliser un diagnostic capillaire en direct à Paris ou à distance, avec le Centre Clauderer.
En effet, face à des problèmes de cheveux, il est crucial d’adopter une approche individualisée pour déterminer les meilleures solutions adaptées à chaque personne. Renommé pour son expertise en trichologie et en soins capillaires, le Centre Clauderer offre une évaluation approfondie permettant d’identifier la cause sous-jacente des problèmes capillaires et de proposer des traitements ou des recommandations adaptés.
Comment lutter contre la chute de cheveux pendant l’allaitement ?
Adapter son alimentation
Adapter son alimentation est essentiel pour lutter contre la perte de cheveux. En effet, certains nutriments jouent un rôle clé dans la croissance et la santé des cheveux.
Le fer
Le fer est un élément essentiel pour de nombreuses fonctions corporelles, y compris la croissance et le maintien des cheveux. Le fer contribue à la production d’hémoglobine dans les globules rouges, qui transporte l’oxygène à toutes les cellules du corps, y compris celles des follicules pileux. Une carence en fer, ou anémie ferriprive, peut être une cause majeure de chute de cheveux, en particulier chez les femmes.
Pour limiter la chute de cheveux pendant l’allaitement, il peut être recommandé de consommer plus d’aliments riches en fer, tels que les viandes rouges, les épinards, les lentilles, les pois chiches, les graines de citrouille, le quinoa et le tofu. Combinez ces aliments avec des sources de vitamine C (comme les oranges, les fraises ou les poivrons) pour améliorer l’absorption du fer.
Les vitamines du groupe B
Les vitamines du groupe B jouent un rôle essentiel dans la santé globale de l’organisme, y compris celle des cheveux. Elles participent à divers processus métaboliques, à la production d’énergie, à la création de nouvelles cellules sanguines, et elles sont essentielles pour maintenir une peau, des yeux et des cheveux en bonne santé.
Pour soutenir les cheveux en période post-partum, certaines vitamines B sont particulièrement pertinentes :
- La biotine : elle est largement reconnue pour sa contribution à la santé des cheveux. Elle joue un rôle crucial dans la santé des kératinocytes, des cellules qui produisent la kératine, la protéine principale des cheveux, de la peau et des ongles.
- La vitamine B12 : elle est essentielle pour la production de globules rouges, qui transportent l’oxygène aux follicules pileux. On la retrouve principalement dans la viande, le poisson, les produits laitiers, et les œufs.
- La vitamine B3 : également connue sous le nom de niacine, la vitamine B3 aide à nourrir le cuir chevelu en favorisant la circulation sanguine vers les follicules pileux.
Les protéines
Les protéines jouent un rôle central dans la structure et la fonction de tous les tissus et cellules du corps, y compris les cheveux. Les cheveux eux-mêmes sont composés principalement de kératine, une protéine. Une carence en protéines peut interrompre le cycle normal de croissance des cheveux, conduisant à un repos prématuré et à une chute accrue des cheveux.
Le zinc
Le zinc est un minéral essentiel qui joue un rôle crucial dans de nombreux processus biologiques, dont la croissance cellulaire et la régulation hormonale. Étant donné que ces processus sont directement liés à la croissance et à la santé des cheveux, le zinc a une importance significative pour les cheveux. Pour éviter un déficit, il est recommandé d’inclure dans son alimentation des aliments riches en zinc tels que les viandes rouges, les fruits de mer (en particulier les huîtres), les légumineuses, les noix, les graines, les produits laitiers, et les céréales complètes.
Dans certains cas, il peut être nécessaire de prendre des compléments alimentaires de zinc. Avant toute supplémentation, il est recommandé de demander conseil à votre médecin.
Masser son cuir chevelu
Le massage du cuir chevelu peut être bénéfique pour plusieurs raisons. Le massage améliore la circulation sanguine vers les follicules pileux, ce qui peut encourager la croissance des cheveux en apportant plus d’oxygène et de nutriments aux racines. Le stress étant l’un des facteurs qui pouvant contribuer à la perte de cheveux, un massage relaxant du cuir chevelu peut être particulièrement bénéfique pour les nouvelles mamans.