La calvitie touche de plus en plus de femmes et surtout, des femmes de plus en plus jeunes. On estime qu’une femme sur deux aura dans sa vie une alopécie. Ainsi, de nombreux médecins et dermatologues sont de plus en plus confrontés aux questions de leurs patientes au sujet de la calvitie. Les praticiens sont souvent démunis face à la détresse de ces femmes qui constatent une perte soudaine de leurs cheveux et se croient atteintes d’une maladie grave. Aujourd’hui la science ne sait pas encore expliquer pourquoi ce phénomène de calvitie se développe. Toutefois, on observe souvent la perte de cheveux chez la femme lors d’une importante modification hormonale : grossesse, accouchement, période péri-ménopause.
Quelles sont les causes de la calvitie chez la femme ?
Plus de 9 fois sur 10, l’alopécie féminine est de type androgénétique, donc d’origine hormonale. Attention, cela ne signifie pas que les femmes qui souffrent de calvitie présentent un déséquilibre hormonal. L’alopécie androgénétique n’est en aucun cas une maladie et en aucun cas une maladie hormonale. C’est simplement le signe que leurs follicules pileux sont sensibles à l’activité des hormones mâles.
Chez la femme, les hormones mâles sont produites par les glandes surrénales (60%) et les ovaires (40%), certes en beaucoup plus faible quantité que chez l’homme (20 fois moins environ). Puis, ces hormones se diffusent dans l’organisme par l’intermédiaire de la circulation sanguine. A ce stade, tout est normal. Quand ces hormones mâles arrivent près des follicules pileux, ils sont dégradés en dihydrotestostérone (DHT) par une enzyme appelée la 5-alpha réductase. Ce métabolisme est lui aussi tout à fait normal et n’explique pas à lui seul la calvitie chez la femme.
A partir de là, 2 possibilités en fonction de la présence ou de l’absence de récepteurs de la DHT au niveau du follicule pileux. Les récepteurs sont en quelques sortes des « fenêtres ». S’il y a des fenêtres, donc des récepteurs, la DHT pourra « entrer » dans le follicule pileux.
S’il n’y a pas de fenêtres, la DHT ne pourra pas entrer. Ainsi :
- 1. Si la DHT ne peut pas « entrer » dans le follicule pileux, rien ne se passe. Le cycle de vie des cheveux se déroule normalement, depuis la phase anagène jusqu’à la phase télogène ; chaque cheveu qui tombe se trouve naturellement remplacé par un cheveu aussi fort que celui qu’il vient remplacer et aucune calvitie, aucun affaiblissement de la masse capillaire ne sera observé. Chaque cheveu repousse en fonction de son cycle de vie normal et la croissance du cheveu se déroule selon une phase immuable.
- 2. En revanche, si la DHT peut entrer dans le follicule pileux, les problèmes surgissent. En effet, la DHT vient perturber l’activité des protéines qui régulent le cycle de vie des cheveux. Le cycle de vie des cheveux va s’emballer, la chute des cheveux va survenir prématurément, les cheveux qui tombent vont être remplacés par des cheveux de plus en plus fins jusqu’à ne plus repousser du tout.
La calvitie chez la femme comme chez l’homme est certes hormono-dépendante mais contrairement à une idée reçue, la calvitie féminine n’est pas le symptôme d’un dérèglement hormonal, elle ne résulte pas d’une maladie hormonale ou de troubles hormonaux. La calvitie s’explique tout simplement par la présence ou l’absence de récepteurs de la DHT au niveau des follicules pileux. C’est ce dysfonctionnement localisé qui va causer une perte de cheveux anormale.
Vais-je devenir complètement chauve ? est une crainte exprimée par de nombreuses femmes lorsqu’elles consultent leur médecin. Qu’elles se rassurent, hormis des cas peu fréquents – on pense à certaines maladies comme la pelade (partielle ou totale), une maladie auto-immune qui laisse la peau totalement glabre en entrainant la chute des cheveux et même de tous les poils du corps – l’alopécie totale chez la femme est donc extrêmement rare.
A la différence des hommes, la calvitie féminine évolue très lentement et les femmes qui en souffrent ne deviennent pas totalement chauves. Mais, malheureusement, l’alopécie sévère est moins sévère et cette alopécie est souvent précoce. En effet, quand le début de l’alopécie touche une jeune femme, son évolution est alors plus rapide et quelques années suffiront pour que cette jeune femme constate une perte visible de cheveux, une chevelure qui s’affine progressivement sans repousse de bonne qualité.
Chez la femme, l’alopécie se présente sous forme diffuse, localisée sur le dessus du crâne et sur les côtés. Plus rarement, l’alopécie chez la femme touche aussi les tempes et la zone frontale. Enfin, contrairement aux idées reçues, l’alopécie androgénétique n’est pas toujours héréditaire. Cela suscite bien souvent de l’incompréhension chez une jeune femme qui voit son crâne se dégarnir, qui constate une perte de masse capillaire, alors que personne d’autre dans sa famille ne souffre de ce trouble.
Les autres causes de l’alopécie chez la femme sont beaucoup plus rares. Il y a bien sûr les traitements médicamenteux au premier rang desquels certaines chimiothérapies. Il y a aussi les chutes saisonnières ou les chutes après accouchement. Contrairement à l’alopécie de type androgénétique, les chutes de cheveux résultant de la prise de médicaments et la chute de cheveux dite du post-partum sont plutôt de type effluvium télogène, c’est-à-dire une chute de cheveux diffuse, répartie régulièrement sur tout le crâne. La plupart de ces pertes de cheveux chez la femme disparaissent rapidement sans avoir forcément recours à un traitement anti-chute de cheveux et n’évoluent pas vers une calvitie durable chez la femme.
Quels sont les facteurs qui aggravent la calvitie féminine ?
Le stress
Le stress a pour effet de stimuler l’activité des glandes surrénales (dont nous rappelons qu’elles produisent 60% des hormones mâles chez la femme), donc la production d’hormones androgènes, donc la production de DHT qui va finalement agresser les protéines régulant le cycle de vie des cheveux et favoriser ainsi l’évolution défavorable de l’alopécie chez la femme.
La thyroïde
Cette glande produit des hormones thyroïdiennes qui vont réguler l’ensemble des métabolismes de l’organisme. Son rôle est donc absolument central et il est indispensable d’agir vite si certains troubles ou symptômes apparaissent (cf perte de cheveux et thyroïde). Si elle génère trop d’hormones, on appelle cela l’hyperthyroïdie. Si elle n’en génère pas assez, on parle alors d’hypothyroïdie. Dans un cas comme dans l’autre, on observe très souvent des conséquences négatives sur la vie du cheveu, donc la calvitie s’accélère. Le plus souvent, un traitement médical adapté permettra de réguler le déséquilibre thyroïdien durablement, sans trop de conséquences dommageables pour la chevelure.
Les carences
De nombreuses carences peuvent avoir un impact négatif sur la vie des cheveux et aggraver la calvitie. On cite souvent les vitamines du groupe B, la vitamine C ou encore le zinc. Toutefois, notre expérience montre que deux carences en particulier accélèrent très nettement la calvitie chez la femme: la carence en fer et la carence en vitamine D.
Carence en fer
Une carence en fer conduit le plus souvent à une aggravation de l’alopécie féminine. En effet, le fer joue un rôle essentiel dans le métabolisme des globules rouges, lesquels on notamment pour fonction de distribuer vers les cellules l’oxygène produit par les poumons. Or, du fait notamment des pertes menstruelles et des grossesses, les femmes sont beaucoup plus souvent carencées en fer que les hommes.
Moins bien oxygénées, les cellules basales des cheveux auront beaucoup plus de mal à se dupliquer pour produire de la kératine. Une carence en fer aura donc un effet très négatif sur la pousse des cheveux, leur croissance et sur l’alopécie. Vous pouvez trouver les aliments qui sont riches en fer sur le site de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire, de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES). Les médecins peuvent aussi prescrire la prise d’une supplémentation pendant quelques mois.
Carence en vitamine D
Une carence en vitamine D provoque un vieillissement prématuré des follicules pileux, entraînant par conséquence une chute de cheveux et un moins bon renouvellement des cheveux qui tombent. La carence en vitamine D est donc l’amie de la calvitie et l’ennemie d’un cheveu en bonne santé !
La vitamine D est soit synthétisée par l’organisme sous l’effet du soleil, soit apportée par l’alimentation. Donc les personnes qui seront moins exposées que d’autres aux rayons du soleil (hiver, personnes qui sortent peu) seront plus susceptible de développer une carence importante, laquelle aura un effet direct sur le développement de la calvitie. Bien sûr il est possible de suppléer cette carence en adoptant une alimentation composée de produits riches en vitamine D. Nous vous invitons à consulter le site de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire, de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES) pour découvrir quels aliments sont riches en vitamine D.
Quelles solutions pour lutter contre l’alopécie ? Quels sont les différents traitements efficaces pour lutter contre la calvitie chez la femme ?
Les médicaments
Pour lutter contre l’alopécie féminine, les médecins conseillent principalement le Minoxidil, sachant que ce médicament est délivré en France sans ordonnance depuis janvier 2012. Le Minoxidil est à l’origine un vasodilatateur développé dans les années 1990 pour contribuer à lutter contre l’hypertension artérielle. Les patients qui prenaient cette molécule ont noté des effets secondaires sur le système pileux. A priori c’était une bonne nouvelle pour celles et ceux qui souffraient d’alopécie.
Mais le problème était que la pilosité n’augmentait pas seulement sur le cuir chevelu mais sur tout le corps (développement des poils sur le visage, le dos, les fesses…) ce qui était une moins bonne nouvelle, en particulier chez les femmes. Les chercheurs ont donc préparé cette molécule sous une forme topique (qui s’applique directement sur le cuir chevelu) pour vérifier si la molécule ainsi administrée produisait des effets sur la pilosité. Des études ont montré que oui, c’est ainsi qu’est né le Minoxidil.
Son utilisation n’est pas sans contraintes: il doit s’appliquer tous les jours, voire 2 fois par jour et l’alopécie reprend son cours dès qu’on cesse de l’appliquer. Chez Clauderer nous avons également observé chez certaines personnes que nous accompagnons un « effet palier » après 3 ans d’application environ, comme si le cuir chevelu réagissait de moins en moins à la molécule active du Minoxidil.
Les sérums Clauderer : un traitement naturel et efficace
Chaque année, des milliers de femmes souffrant d’alopécie font appel à notre expertise. Le succès de nos traitements se fonde à la fois sur un protocole personnalisé et sur une gamme de produits exclusifs (sérums Clauderer notamment) qui vont les aider à vaincre leur problème d’alopécie.
Les greffes capillaires
Les techniques de greffe capillaire ont beaucoup évolué et, pratiquées par un bon chirurgien, les greffes sont considérées comme étant le dernier recours dans les cas de calvitie féminine. Aujourd’hui, il existe 2 principales techniques: la FUT (Follicular Unit Transplantation) la FUE (Follicular Unit Excision).
La première consiste à retirer une « bandelette » de cuir chevelu sur une zone qui n’est pas touchée par la calvitie, découper des groupements folliculaires sous microscope et ré implanter ces cheveux sur les zones concernées. La seconde consiste à « inciser » pour prélever cheveu par cheveu et réimplanter cheveu par cheveu sur les zones souffrant d’alopécie.
Chaque méthode de greffe a ses avantages et ses inconvénients (possibilité de greffer plus de cheveux avec la première, seulement des micro cicatrices pour la seconde) mais globalement, ces techniques ont un coût qui n’est pas négligeable (entre 5000 et 8000 Euros).
Les autres méthodes
Les principales sont le tatouage semi permanent du cuir chevelu (qui permet de moins voir la peau du crâne manquant de cheveux), la mésothérapie, la PRP… et d’autres encore. Chez Clauderer, nous n’avons pas constaté d’amélioration significative sur la calvitie féminine par l’utilisation de ces techniques.
Les réponses à vos questions sur la calvitie féminine
Est-ce que les femmes peuvent faire de la calvitie ?
La calvitie est de plus en plus fréquente chez les femmes et touche des femmes de plus en plus jeunes. Dans 9 cas sur 10 elle est d’origine androgénétique. En pratique, les hormones mâles fabriquées par les glandes surrénales et les ovaires vont produire un emballement du cycle de vie des cheveux : ils vont pousser de plus en plus fins, de moins en moins longtemps pour finalement ne plus repousser du tout.
Comment savoir si l’on souffre d’alopécie ?
Il existe quatre signes qui accompagnent toujours une calvitie chez la femme :
1. On observe un affinement progressif des cheveux. Quand on trouve ses cheveux plus difficiles à coiffer c’est le signe avant-coureur.
2. L’alopécie est toujours progressive: la chute des cheveux n’est pas massive chez la femme.
3. La calvitie concerne d’abord le sommet du crâne et les côtés. Moins fréquemment la zone frontale.
4. L’alopécie quand elle survient est toujours durable. Le processus ne disparait jamais tout seul. Un traitementest indispensable pour enrayer la dégradation.
Qu’est-ce qui provoque la chute des cheveux chez la femme ?
Une chute de cheveux peut avoir de multiples causes. Une modification hormonale comme le changement d’une pilule contraceptive, un accouchement ou la ménopause. On observe aussi des chutes liées au stress ou à certaines carences (principalement Fer et Vitamine D). Il y a enfin des chutes saisonnières (printemps et automne). Heureusement, la plupart du temps la chute s’arrête toute seule. Si elle dure plus de 4 mois, alors il faut consulter.